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Valeurs de référence - Principes de travail

Elles se complètent des principes du travail pédagogique développé dans l'institution : la bientraitance, le développement personnel, l'affirmation de soi, la reconnaissance de la personne avec un handicap comme citoyen, sujet de droits et de devoirs, la reconnaissance de la personne avec un handicap comme sujet de relation ouvert à l'amour et à la tendresse, la valorisation de l’image de soi, la coopération, l’individualisation et la socialisation, l’inclusion, la reconnaissance d’un sujet dans son histoire, le maintien des liens dans une continuité de prise en charge, la reconnaissance de la liberté de pensée, de conscience et de religion.

La bientraitance

La bientraitance relève d'une culture partagée du respect de la personne, de l'accompagnement de la personne en situation de handicap, elle situe les intentions et les actes des professionnels dans un horizon d’amélioration continue des pratiques, ainsi qu’une démarche d’adaptation continue à une situation donnée et ce, tout en conservant une empreinte de vigilance incontournable. Démarche positive, elle vise à promouvoir le respect des droits et libertés de la personne, ses besoins, son écoute, tout en prévenant la maltraitance. 

Le développement personnel

L’action des équipes du Centre Reine Fabiola en faveur des personnes accompagnées s’articule autour de la notion de besoin personnel et de son expression. Elle la favorise et soutient les démarches entreprises pour y répondre. Partant de ces besoins, l’idée est que tout être humain doit se développer en tenant compte des références et règles de la société dans laquelle il vit, l’institution étant un outil favorisant le développement personnel de la personne en situation de handicap dans la société, et son inclusion au sein de celle-ci.

L'affirmation de soi

Passant par l’éducation au choix, l’affirmation de soi va déboucher, pour les personnes accueillies, sur l’élaboration d’un authentique projet de vie.

La personne en situation de handicap, sujet de droits et de devoirs

La personne en situation de handicap n’est pas seulement l’objet d’attentions ou de soins. Elle est sujet à part entière, c’est-à-dire responsable, être de droits mais aussi de devoirs dans sa qualité d’acteur de la vie sociale (hors de et dans l’institution).La Charte des droits et des devoirs est un écrit de référence qui définit les droits et les devoirs de la personne avec un handicap au Centre Reine Fabiola.

La personne en situation de handicap, sujet de relations ouvert à l'amour et à la tendresse

Tenant compte des vulnérabilités propres à la population accueillie au Centre Reine Fabiola, trois volontés sont à mettre en avant :

  • La lutte contre les préjugés et l’oppression qui accablent encore trop souvent les personnes en situation de handicap lorsqu’il est question de leur sexualité et de leur affectivité.
  • La mise en œuvre d’attitudes protectrices passant nécessairement par l’éducation à la relation ainsi que par l’éducation affective et sexuelle.
  • Le respect inconditionnel de l’intégrité physique et morale de toute personne.

Dans l’élaboration du Projet de Vie, il est également tenu compte du besoin des personnes accueillies de vivre une affectivité et/ou une sexualité épanouie. Elles bénéficieront pour ce faire d’un encadrement spécialisé.

L’établissement autorise explicitement le développement de relations affectives et sexuelles entre bénéficiaires et ce, dans le respect de la Charte de la vie amoureuse. Ces relations peuvent aller jusqu’à la reconnaissance formelle par l’institution d’un couple de personnes en situation de handicap, dans lequel l’exercice des droits et des devoirs de chacun des partenaires est mis au service de la construction d’une alliance, d’un lien, d’un projet commun fondé sur la durée. Le groupe des conseillers de couple accompagne les bénéficiaires dans ce cadre.

La valorisation de l'image de soi

Un des freins au développement personnel de l’adulte en situation de handicap est lié à la mauvaise image que celui-ci peut avoir de lui-même ; d’où le risque d’une mauvaise perception de ses compétences et capacités.
Toute action doit donc tendre à parfaire la connaissance que chaque individu a de lui-même, pour qu’il se perçoive tel qu’il est, avec ses compétences, ses limites et ses vulnérabilités.
Concrètement, ce travail mené autour de l’« image de soi » s’articulera autour de références liées à l’habillement, à l’alimentation saine, à l’hygiène.

La coopération

C’est l’apprentissage de la solidarité, de l’entraide, de l’altruisme. De l’intérêt et de l’ouverture au monde et à l’autre, par la participation à des actions sociales concrètes.

Individualisation et socialisation

Partant de l’idée que tout être humain a sa place au sein du groupe dans lequel il vit, dans la société tout d’abord et, par délégation nécessaire, dans l’institution, il est indispensable de l’accompagner dans le développement de ses potentialités et l’utilisation optimale de ses compétences, afin qu’il puisse trouver sa place et « exister » dans ce groupe. Les activités de jour sont un des supports pour ce faire : à travers elles, la personne en situation de handicap trouve et donne du sens et de la puissance à son « agir », par lequel elle obtiendra une reconnaissance pour elle-même d’abord, venant de la société et d’autrui ensuite, un accomplissement à travers la réalisation d’un « objet », d’un « ouvrage », dont la « valeur » prenne sens tant à l’extérieur du Centre Reine Fabiola que dans la vie institutionnelle. Ainsi, par l’individualisation, systématiser autant que possible les réponses individuelles aux besoins. Au besoin, définir les adaptations nécessaires pour ce faire, au sein du groupe (inclusion).

Inclusion

Par l’inclusion, veiller à la participation des personnes en situation de handicap à la société en tant que membres égaux de celle-ci.
En droit européen en effet, le handicap s’entend comme un défaut de participation à la vie sociale généré par une mauvaise adéquation de la société avec la déficience de la personne. Dès lors, toute démarche favorisant l’accessibilité, le libre choix, l’extension du panel d’expériences et le renforcement de l’autonomie, constitue un dispositif d’inclusion.
Le concept d’inclusion se fonde sur un droit, celui que les personnes en situation de handicap ont de vivre dans la société comme tout un chacun, dans tous les domaines de la vie sociale, tout en recevant les aides et les soutiens nécessaires. L’inclusion ne signifie donc pas la fin des structures spécialisées, qui ont notamment à identifier les demandes de la personne, analyser les réponses pouvant lui être apportées à l’extérieur ou à défaut à l’intérieur de l’institution, et accompagner la personne dans la rencontre de sa demande.
Pour ce faire, il est indispensable d’adapter et de développer en permanence l’environnement institutionnel, de manière bienveillante et en tenant compte des singularités de la personne en situation de handicap.

Reconnaissance d’un sujet dans son histoire

Une partie des bénéficiaires sont entrés ou vont entrer dans ce qu’il est convenu d’appeler le « troisième âge ».
Il s’agit entre autres de comprendre que ces personnes ont vécu, vivent ou vivront encore une série d’événements heureux ou douloureux, qu’elles ont entretenu un tissu de relations affectives maintenues ou perdues par la force des choses.
Cette notion du respect du rythme de vie de tout un chacun est inscrite au cœur de la pédagogie que développe l’institution.
Les personnes qui vieillissent doivent pouvoir le faire dans une continuité d’attachements relationnels et affectifs qui aura pour effet de sauvegarder leur identité personnelle et sociale.

Maintien des liens dans une continuité de prise en charge

Si le choix d’une personne s’inscrit dans le sens d’un achèvement de sa vie au Centre Reine Fabiola, il appartient à ce dernier d’adapter ses méthodes d’accompagnement aux fins de lui garantir une vieillesse de qualité.
Le processus de vieillissement peut en effet s’accompagner chez certaines personnes en situation de handicap de nouvelles difficultés ainsi que de dégradations physiques et/ou mentales plus ou moins importantes. Celles-ci peuvent entraîner de sérieuses complications dans la prise en charge de la personne, allant jusqu’à son décès et passant donc par l’accompagnement de la personne en fin de vie. C’est un travail de maintien du lien qui se poursuit ainsi, au travers d’une continuité de prise en charge et d’un soutien apporté autant à la personne qu’à sa famille ou aux autres résidents proches.

Reconnaissance de la liberté de pensée, de conscience et de religion

La personne en situation de handicap a le droit au respect de ses croyances, convictions ou opinions, qu’elles soient religieuses, morales, laïques ou politiques. Chacun a le droit de vivre sa spiritualité, de pouvoir mener sa vie en fonction de ses croyances et de ses convictions, comme à s’interroger, selon ses capacités, sur toutes questions éthiques, culturelles, sociales, existentielles. Le Centre Reine Fabiola est une institution pluraliste. En ce sens, il défend des valeurs profondément humanistes mais n’impose rien en termes de choix philosophiques.